Covid-19 : l'origine du virus

L'analyse du Pr Tritto confirme celle du Pr Montagnier

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Un livre polémique vient de sortir en Italie sur les origines de ce virus qui a bouleversé le monde au cours des six derniers mois. Le professeur Luc Montagnier, décrié dans les médias en avril dernier, voit son affirmation que le virus était le résultat d’une manipulation humaine, et s’était échappé (accidentellement) du laboratoire de Wuhan, aujourd’hui reprise dans ce livre.  Nous retraçons les évènements et les extraits d’une interview de l’auteur du livre, le Pr Tritto, dans le média italien Libero.

Gianluca Veneziani de Libero a interviewé le Pr. Tritto, traduction ci-après.

Prof. Tritto, pourquoi avez-vous écrit ce livre, en soutenant une thèse contre la version partagée par la communauté scientifique ?

JT : « Il y a deux motifs. L’un est personnel : j’ai des amis médecins italiens qui ont opéré en première ligne pendant l’épidémie. Certains sont tombés malades, l’un d’eux s’est retrouvé en soins intensifs, et s’en est sorti miraculeusement. La deuxième raison est professionnelle : je dirige une ONG, le WABT, qui vise à analyser de manière éthique l’impact de la biotechnologie sur l’être humain ».

Pourquoi pensez-vous que, d’un point de vue scientifique, le virus SARS-CoV-2, responsable de la Covid, n’a pas d’origine naturelle, mais est une chimère recombinante créée en laboratoire ?

JT : « L’hypothèse accréditée jusqu’à présent par plusieurs scientifiques est que ce virus a été généré dans la nature par la combinaison d’un virus de chauve-souris et d’un virus de pangolin. Mais, pour que cela se produise, il faudrait d’abord attendre entre 40 et 200 ans, selon les experts, et ensuite que les deux espèces concernées partagent la même niche écologique, ce qui n’est pas le cas ici. En outre, il devrait y avoir un hôte intermédiaire qui contracte le virus recombiné et le transmet aux humains : mais, en ce qui concerne le SARS-CoV-2, il n’a pas encore été trouvé. Ces éléments suffiraient à rendre l’hypothèse d’une origine naturelle du virus statistiquement improbable et pour l’instant scientifiquement indémontrable. Mais, il existe un autre facteur dans le génome du SARS-CoV-2 qui rend cette hypothèse non plausible.

Et quelle est-elle ?

JT : « Dans plusieurs publications, par exemple dans l’étude des chercheurs de l’Indian Institute of Technology de New Dehli basée sur les génomes des patients, recueillis dans des bases de données mondiales, il est démontré que le SARS -CoV-2 n’est pas seulement un hybride entre le virus de la chauve-souris et le virus du pangolin. Mais, à l’intérieur, il y a de petits inserts de résidus d’acides aminés du virus VIH-1, responsable du sida. La présence de ces inserts dans un virus développé dans la nature ne pourrait jamais se produire. Et, ce n’est pas tout. Le génome du SARS -CoV-2 présente une autre modification sur ce qu’on appelle le furin intracellulaire, comme le confirment deux études, l’une Chinoise, l’autre franco-canadienne. Les deux inserts ont une fonction spécifique : l’insert VIH-1 permet au  SARS-Cov-2 de s’ancrer à la cellule humaine et de pénétrer dans la cellule. Il est donc vraisemblablement responsable de la forte infectivité du virus. La modification du site de clivage furinique permet au virus de se multiplier dans la cellule et le rend hautement pathogène ».

Dans quel but ce virus chimique aurait-il été créé ? Comme arme de bioterrorisme ou uniquement pour des études scientifiques ?

JT : Pour donner une réponse, nous devons revenir en 2005. Après l’épidémie de SRAS, l’Institut de virologie de Wuhan a été fondé, dirigé par la professeure Shi Zheng-Li, qui a repéré des coronavirus de certaines espèces de chauves-souris et les a recombinés avec d’autres composants viraux afin de créer des vaccins.

En 2010, elle est entrée en contact avec des chercheurs américains dirigés par le professeur Ralph Baric, qui travaille à son tour sur des virus recombinées basés sur des coronavirus.

Grâce aux virus « mère » fournis par Shi, Baric crée en 2015 une chimère SARS-virus de la souris, qui a un effet pathogène sur les cellules humaines in vitro. À partir de ce moment-là, la Chine et les États-Unis entrent en concurrence. Shi veut travailler sur un virus plus puissant pour fabriquer un vaccin plus performant : elle combine in vitro un virus de chauve-souris avec un virus de pangolin et en 2017 elle publie les résultats de cette recherche dans plusieurs articles scientifiques.

Ses recherches suscitent l’intérêt du secteur militaire et médico-biologique chinois qui s’intéressent aux armes biologiques utilisées comme moyen de dissuasion à des fins défensives et offensives. Ainsi, Shi est soutenue par des médecins et des biologistes du milieu politico-militaire, comme Guo Deyin, spécialiste des vaccins contre le sida et l’hépatite virale et expert en techniques de recombinaison génétique.

L’introduction des nouveaux inserts dans le génome du virus est le résultat de la collaboration entre l’équipe de Shi et celle de Guo Deyin. La réalisation de cette nouvelle chimère, d’un point de vue scientifique, est un succès. A tel point qu’une fois l’épidémie déclenchée, les deux chercheurs ont demandé à l’OMS de l’enregistrer comme un nouveau virus, le H-nCoV-19 (Human new Covid-19), et non comme un autre virus dérivé du SARS. Il est raisonnable de penser que Shi a agi uniquement du point de vue du prestige scientifique, mais sans tenir compte des risques de sécurité et des intérêts politico-militaires que ses recherches auraient suscités ».

Comment, en revanche, le virus a-t-il pu s’échapper du laboratoire ? Par un accident, un vol ou le rejet délibéré dans l’environnement ?

JT : J’exclurais cette dernière hypothèse, qui aurait porté préjudice aux Chinois, tout comme le vol, car les laboratoires de ce type sont très contrôlés. Les fuites accidentelles, causées par une panne de courant, ou la contamination accidentelle du personnel, sont plus probables. Trop de gens se déplaçaient dans le laboratoire de Wuhan : plus il y a d’individus, plus le risque de contamination est grand. En outre, de nombreuses personnes du laboratoire n’avaient pas de formation spécifique pour traiter certains virus de manière coordonnée et minutieuse.

Pourquoi la Chine n’a-t-elle jamais fourni le génome complet du virus à l’OMS ou à d’autres pays ?

JT : Parce que fournir le virus maître aurait signifié reconnaître que le SARS-CoV-2 a été créé en laboratoire. En fait, dans le génome incomplet mis à disposition par la Chine, il manque certains inserts codant pour des acides aminés du SIDA, qui agissent comme une preuve irréfutable. En attendant, des négociations sont en cours entre les services de renseignement de 5 pays (États-Unis, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Japon) et la Chine. Le premier, peut-être, au travers des négociations diplomatiques, serait prêt à négliger les responsabilités chinoises, dont il a la preuve, en échange de la possibilité d’obtenir la matrice du virus pour développer un vaccin universel ».

Aurons-nous un jour un tel vaccin ?

JT : Il est extrêmement improbable de trouver un vaccin unique pour bloquer le virus, étant donné les nombreuses mutations du SARS-CoV-2. À l’heure actuelle, 11 souches différentes ont été identifiées : la lignée génétique A2a développée en Europe et la lignée B1 qui a pris racine en Amérique du Nord sont plus infectieuses que la souche 0 originaire de Wuhan. Je pense donc que nous pourrions tout au plus trouver un vaccin multivalent, valable pour 4-5 souches et capable de couvrir 70-75% de la population mondiale ».

Pour conclure, les travaux des Professeurs Montagnier, Perez et Tritto, la généticienne Alexandra Henrion Claude s’interroge elle aussi sur l’origine du virus, avec peu de relais dans les médias mainstream.  Auto-censure, vérité qui dérange, géo-politique, il est évident que ce sujet demande à être approfondi.  Au délà des enjeux politico-économiques, établir l'origine certaine du virus permettrait de trouver une solution médicale (vaccinale ou autre) bien plus rapidement.  

ANNEXE I Synopsis du livre

Les Editions Cantagalli, Sienne viennent de publier le livre du Pr Tritto « Cina COVID 19. La Chimera che ha cambiato il mondo »  « Chine Covid 19. La chimère qui a changé le monde ». 272 pages.

A propos de l’auteur : Le professeur Tritto est docteur en urologie, andrologie, microchirurgie de l'infertilité, et professeur en micro technologie et nanotechnologie au Royaume-Uni et en Inde. Il est professeur invité et directeur de la nano-médecine à l'Université Amity de New Delhi (Inde).  Il est président de l'Académie mondiale des sciences et technologies biomédicales (WABT), une institution non gouvernementale fondée en 1997 sous les auspices de l'UNESCO.

Pour le Pr Tritto, Covid-19 qui infecte et tue à travers le monde, n'est pas un virus naturel. Il affirme qu’il a été créé à Wuhan, dans un laboratoire de biosécurité de niveau 4. Non seulement les scientifiques chinois, mais aussi français et américains ont contribué à la production de cette « chimère ». Le professeur Tritto explique clairement les origines du virus, nées de la tentative chinoise d'étudier des vaccins contre le SRAS, en insérant des génomes du VIH dans des organismes (ce qui les rend plus agressifs), en ajoutant des éléments de coronavirus découverts chez les chauves-souris fer à cheval, selon une méthode appelée système de génétique inverse 2.

Le professeur Shi Zheng Li, chef du laboratoire de Wuhan, est présenté comme la figure de proue de ces expériences de génie génétique, le laboratoire a reçu l'aide du gouvernement français et de l'institut Pasteur, dont les Chinois ont appris à utiliser les génomes du VIH.

Certains scientifiques américains ont également aidé, notamment le professeur Ralph S. Baric, de l'Université de Caroline du Nord, avec des fonds de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les scientifiques américains étaient intéressés par l'étude des coronavirus, interdits dans leur pays jusqu'en 2017 en raison de leur dangerosité.

Le laboratoire P4 de WuHan destiné à lutter contre la pathologie se serait progressivement transformé en bureau d’études de bio-ingénierie pour construire des armes biologiques mortelles.

Ce n’est pas un hasard si, au cours des cinq dernières années, le laboratoire de Wuhan a reçu la plus grande partie du financement de la Chine pour la recherche virologique, le transformant en un centre de recherche avancé sous le contrôle direct de l’Académie chinoise des sciences et du gouvernement chinois.

Selon le professeur Tritto, le professeur Shi Zheng-Li « n’avait probablement aucun intérêt à faire du travail pour l'armée ou à d'autres fins, à moins qu'elle ne soit contrainte à le faire.

Le général de division de l'Armée populaire de libération Chen Wei, un expert en armes biochimiques et en bioterrorisme, a été nommé à la tête de l'Institut de virologie de Wuhan, travaillant avec une équipe qui comprend Zhong Nanshan, un pneumologue réputé avec une longue expérience dans les maladies pulmonaires infectieuses.

Depuis que l’Institut de virologie de Wuhan a été placé sous le contrôle de l’armée chinoise, on ne sait plus rien du professeur Shi Zheng-Li, qui semble avoir disparu.

Dans le livre du Pr Tritto, les scientifiques ne sont pas présentés sous leur meilleur jour. Poussés par le désir de savoir, ils deviennent avides de pouvoir, d'ambition, de carrière et d'argent.

Une partie du livre est consacrée à la recherche sur les vaccins, dans laquelle, instituts et laboratoires se font concurrence, non pas pour des raisons médicales et sauver des millions de patients atteints de coronavirus, mais seulement pour être les premiers à vendre des vaccins dans le monde. La Chine est bien placée dans ce domaine.

Selon le professeur Tritto, Pékin n'aurait publié que des données partielles et n'a pas rendu disponible la structure génétique originale du coronavirus (virus mère). Pourquoi ? Car ce n'est qu'avec la structure originale du virus qu'il est possible de produire un vaccin véritablement universel, efficace partout sur terre. Au fil du temps, les virus mutent et un vaccin produit par un virus muté n'est efficace que pendant une certaine période et dans certaines zones.

De nombreux héros sont présentés dans cette pandémie. Outre les médecins et infirmières qui ont donné leur vie pour soigner les patients lorsqu'ils sont arrivés en grand nombre aux urgences, il faut citer les premiers médecins qui ont signalé l'épidémie à Wuhan, qui ont été contraints au silence par la police, menacés de renvoi. Le Dr Ai Fen, qui a signalé une « étrange grippe » dès novembre et a été muselé par les autorités hospitalières. Le Dr Li Wenliang, un ophtalmologiste qui a été contraint de se taire puis est décédé de la Cociv-19, infecté par l'un de ses patients. On ne sait actuellement rien du Dr Ai Fen, qui est porté disparu.

Le livre du professeur Tritto s’intéresse également à l’Organisation mondiale de la santé, qui est devenue, selon beaucoup, une « marionnette » entre les mains de la Chine, complice de son silence sur l’épidémie.

Le livre n'est pas seulement tourné vers le passé. Le professeur Tritto souhaite voir des règles mondiales adoptées pour la recherche sur les chimères, les laboratoires de biosécurité de niveau 4 et la coopération entre les laboratoires militaires et civils. La Chine et d'autres pays devraient également être contraints de signer la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC)

ANNEXE II : Résultat des travaux de Luc Montagnier et Jean-Claude Perez (traduit de l'anglais)

Nous sommes confrontés à la prolifération mondiale d’un nouveau coronavirus. Cela fait suite à plusieurs éclosions limitées de virus apparentés à divers endroits dans un passé récent (SRAS, MERS). Bien que l’objectif principal des chercheurs soit d’apporter des solutions thérapeutiques et préventives efficaces à la population mondiale, nous devons également mieux comprendre l’origine de l’épidémie nouvellement induite par le coronavirus afin d’éviter de futures flambées.

La présente évaluation moléculaire consiste à étudier par une approche bio-infomatique les faits relatifs au virus et à ses précurseurs. 

En fait, l’étude montre comment 16 fragments (gènes Env Pol et Integrase) de différentes souches, à la fois diversifiées et très récentes, des rétrovirus VIH1, VIH2 et SIV sont très probablement présents dans le génome de Covid-19.

De plus, chacun de ces éléments est constitué de 18 nucléotides ou plus et peut donc avoir une fonction. Ils sont appelés Eléments Informatifs Exogènes (EIE).

Parmi ces fragments, 12 sont concentrés dans une très petite région du génome de COVID-19, longueur inférieure à 900 bases, soit moins de 3% de la longueur totale de ce génome. En outre, ces empreintes sont positionnées dans 2 gènes fonctionnels de Covid-19 : les gènes de pointe orf1ab et S.

En résumé, une région contiguë représentant 2,49% de l'ensemble du génome de Covid-19 dont 40. 99% est constitué de 12 fragments divers provenant de différentes souches de rétrovirus VIH-SIV. Certains de ces 12 EIE semblent concaténés. 

Notamment, la partie rétrovirale de ces régions, qui se compose de 8 éléments de différentes souches de VIH1, VIH2 et SIV couvre une longueur de 275 bases contiguës de Covid-19. La longueur cumulée de ces 8 éléments VIH / SIV représente 200 bases. 

Par conséquent, la densité de VIH SIV de cette région de Covid-19 est de 72,73% (200/275).

Une grande partie de ces 16 EIE existait déjà dans les premiers génomes du SRAS dès 2003. Cependant, nous démontrons comment une nouvelle région comprenant 4 HIV1 HIV2 Exogenous Information Elements distingue radicalement toutes les souches de Covid-19 de toutes les souches de SRAS et de chauves-souris, à l’exception de celui de la chauve-souris RaTG13. Nous recueillons des faits sur les origines possibles de Covid-19. Nous avons particulièrement analysé cette petite région de 225 bases communes aux Covid-19 et à la chauve-souris RaTG13. Nous avons étudié l’évolution génétique la plus récente des souches de Covid-19 impliquées dans l’épidémie mondiale. Nous avons trouvé une occurrence significative des mutations et des suppressions dans la zone de 225 bases. Sur les génomes d’échantillonnage, nous montrons que cette région clé de 225 bases de chaque génome, riche en EIE, et la région de 1770 bases SPIKE évolue beaucoup plus vite que le génome entier correspondant (cas de 44 génomes de patients de l’État de WA Seattle, épicentre original aux Etats-Unis). Dans l’analyse comparative de la genèse de SPIKES de Covid-19 et de la chauve-souris RaTG13, nous notons deux faits anormaux :

1) l’insertion de 4 acides aminés contigus PRRA au milieu de SPIKE (nous montrons que ce site était déjà un site de clivage optimal AVANT cette insertion).

2) une distribution anormale de codons synonymes dans la seconde moitié de SPIKE.

Enfin, nous montrons l’insertion dans cette région de 1770 bases SPIKE d’une paire significative d’EIEs de Plasmodium Yolii et d’un possible EIE HIV1 avec une mutation cruciale de Spike.

Les auteurs sont Jean-Claude Perez, PhD Maths § Informatique Université de Bordeaux, CHERCHEUR INTERDISCIPLINAIRE RETRAITÉ (IBM Émérite, IBM European Research Center on Artificial Intelligence Montpellier), Bordeaux Métropole, France, et Luc Montagnier , Paris, France

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